Des personnages illustres

Des personnages illustres

Qui était Henri Laville ?

Henri Louis Maurice Laville est né le 13 décembre 1915 à Corbigny (Nièvre).

Son père, Léon Laville, fils d’une famille ouvrière bourbonnaise (Commentry) est employé au Tacot, le chemin de fer départemental de la Nièvre. Sa mère, Marie-Aline Philipponnet est issue d’une famille de propriétaires terriens plus aisée.

Henri Laville arrive en Bourbonnais, à Commentry, à l’âge de 8 ans, chez ses grands-parents qui le recueillent alors que sa mère est souffrante. C’est un élève studieux, appliqué et brillant. Pour preuve, il est admis par concours à l’Ecole normale d’instituteurs de Moulins en 1931, il n’est alors âgé que de 15 ans et demi…

A Moulins, Henri Laville rencontre Jean-Charles Varennes. Une rencontre qui pourrait être à l’origine de sa vocation littéraire.
Ambitieux, au terme de ses trois années de formation, il décide de passer le concours de 4e année permettant d’accéder ensuite à celui de l’Ecole normale supérieure de Saint-Cloud.

Malheureusement, il échoue et doit se résigner à faire sa première rentrée en qualité d’instituteur, en octobre 1934, à l’école de Vendat, près de Vichy. Mais Henri Laville rêve de Sorbonne…

Après une période difficile et marquante de pion dans un pensionnat de Vitry-sur-Seine, Henri Laville revient en Bourbonnais.

Quel lien avec la Sologne  ?

A la rentrée 1939, Henri Laville est nommé directeur à l’école primaire de Beaulon où il se lie d’amitié avec Marcel Bonin, jeune instituteur en poste depuis un an, frère de l’un de ses anciens camarades de « la normale ». Ensemble, ils fréquentent régulièrement la table de l’Hôtel du Cheval Blanc, à Beaulon.

De son passage à Beaulon, Henri Laville laisse le souvenir d’un directeur sympathique, pas très au fait des contraintes administratives et plus perçu comme « un bon camarade » que comme le « directeur » .

Henri Laville quitte Beaulon en 1940, nommé instituteur à Saint-Yorre. C’est là qu’il prend conscience qu’il aime écrire, qu’il a besoin même d’écrire et se lance dans l’écriture de petites nouvelles. C’est ainsi qu’en 1941 il commence « Petite Frontière » _ qu’il n’achèvera qu’en 1943 _, récit « d’une révolte personnelle » où il évoque les souvenirs de son expérience à La Normale, brossant des portraits peu flatteurs de ses professeurs, sur un ton très sincère et très libre qui ne laissera pas insensible. Notamment l’éditeur René Julliard qui le publiera en 1944.

A la libération de Moulins, il intègre la rédaction du quotidien moulinois Valmy, tiré à 25.000 exemplaires, en qualité de « critique dramatique, musical, artistique et littéraire ».

Plusieurs articles marqueront les esprits et contribueront à sa notoriété : une série consacrée aux « figures de la Résistance moulinoise », suivie d’une autre sur les  « torturés de la Malcoiffée, parmi lesquels Maurice Tinland ; puis un article « A propos des fusillés de la Madeleine »… En quelques mois, Henri Laville devient un pilier incontournable de la rédaction de Valmy. Henri Laville est fait pour l’écriture. A moins que ce ne soit l’écriture qui soit faite pour Henri Laville !

Puis il fonde et dirige « Les éditions du Beffroi », maison d’édition à Moulins qui ne vivra que quelques mois.

Henri Laville est décédé le 30 novembre 1958, à Yzeure où il est inhumé, emporté par la maladie à l’âge de 42 ans..

Chevagnes en sologne Bourbonnaise remercie l’association Pré-Textes (Yzeure) qui lui a permis de découvrir Henri Laville et offert le portrait de l’auteur. Pré-Textes a réédité fin 2018 « Cet âge est sans pitié ».

Bibliographie

–  1944, première édition de « Petite frontière », édition Julliard-Sequana

– 1946, réédition de Petite frontière, édition Julliard-Sequana

– 1948, publication de « Cet âge est sans pitié », éditions Julliard.

– Jamais publiés : « L’Hôtel des Quatre Vents » et « Les fleurs de l’aube ».

Bibliographie complète sur : https://vudubourbonnais.wordpress.com/2018/02/16/pages-dhistoire-il-y-a-60-ans-disparaissait-henri-laville-enseignant-ecrivain-journaliste-editeur/