Des personnages illustres
Louis Guillaume Laurent Défos, médecin à Chevagnes, député de l’Allier de 1914 à 1919
Louis Guillaume Laurent Défos est né le 25 décembre 1866 à Albi (Tarn).
Après ses études secondaires au lycée d’Albi, il intègre la faculté de médecine de Toulouse. En 1893, il est docteur en médecine à Orban (Tarn) et épouse Ernestine Lucie Marie Germaine Jean.
En 1896, il s’installe comme médecin dans le petit village de Cronat (Saône et Loire), tout proche de l’Allier. Et c’est entre 1901 et 1902 qu’il arrive à Chevagnes puisqu’il est nommé directeur du Service médical des enfants assistés des départements de Seine et de l’Allier en 1902.
La famille Défos est inscrite aux recensements de 1906 et 1911 à Chevagnes : Louis Guillaume Laurent Défos, son épouse Ernestine Lucie Marie Germaine et leurs deux filles, Yvonne Aimée Julienne Sylvie Marie (née en 1893) et Suzanne Ernestine Victoria (née en 1897).
En août 1913, les électeurs du canton de Chevagnes l’envoient siéger au Conseil général. Ses premiers pas en politique.
En 1914, le congrès républicain, réuni le 15 mars à Moulins, le désigne comme candidat aux élections législatives dans la première circonscription de Moulins (Moulins Est). Arrivé en tête dès le premier tour, il bat le député socialiste sortant Arthur Mille au second tour avec 5.672 voix, sur 10.580 votants, contre 4.503 voix pour Mille. A son entrée au Palais Bourbon, il s’inscrit au groupe Républicain Socialiste.
Profession de foi élections législatives
Mobilisé comme médecin-chef de l’hôpital de Néris-le-Bains à la déclaration de guerre, il est ensuite affecté comme médecin-major de 2e classe au centre d’observation du Gouvernement militaire de Paris, au Grand Palais. Ses obligations dans le service de santé militaire réduisirent son activité parlementaire mais il participa toutefois aux travaux des commissions de l’hygiène publique et du travail dont il avait été élu membre.
Par arrêté en date du 19 juillet 1918, Adolphe Messimy, ministre de la guerre, le fait chevalier de la Légion d’honneur.
Légion d’honneur
Le Dr Défos décède en cours de mandat, dans la nuit du 4 au 5 août 1919, à Paris, à l’âge de 53 ans.
Dans son éloge funèbre, le président Deschanel, après avoir rappelé que Défos avait su conquérir dans l’Allier « par son dévouement et sa bonne grâce, de nombreuses et chaudes amitiés », déclara « Il se fit aimer ici comme il s’était fait aimer là-bas. Il laissera parmi nous le souvenir d’une nature cordiale, aimable et généreuse ».