Des personnages illustres
Qui était Georges Simenon ?
Georges Simenon est né le 13 février 1903 à Liège. De 1908 à 1914, il fait ses études à l’Institut Saint-André de Liège où il est un bon élève. En 1914, il part étudier au collège Saint-Louis, chez les Jésuites. En 1915, il poursuit ses études au collège Saint-Servais où ses notes sont moyennes sauf en Français. En 1919, son père étant malade, il commence à travailler comme commis dans une librairie avant d’être engagé au journal La Gazette de Liège, tout d’abord comme commis, puis comme journaliste et enfin, comme reporter chargé des faits-divers. En 1921, il rencontre celle qui deviendra sa femme, Régine Renchon, artiste peintre, surnommée « Tigy », qu’il épouse en 1923.
La naissance du commissaire Maigret
En 1923, il écrit des contes pour plusieurs journaux et revues. Surtout, c’est précisément en 1923 qu’il devient le secrétaire du marquis Destutt de Tracy et qu’il découvre la Sologne bourbonnaise, au château de Paray-le-Frésil. A tout juste 20 ans, il s’installe donc dans ce château qu’il juge « froid et sévère mais plein de noblesse et même de séduction ». Simenon assiste le marquis de Tracy dans ses tâches, dont celle de propriétaire du quotidien de Nevers Paris-Centre ; il classe les papiers, répond au courrier, accompagne le marquis au journal ou dans la propriété de Tracy-Sur-Loire où sont organisées des battues, etc.
Tigy vient quelquefois lui rendre visite pendant quelques jours à Paray-le-Frésil, à l’insu du marquis, et loge dans une petite maison dans le bourg où il l’a rejoint chaque fois qu’il le peut. Mais Tigy n’est là qu’occasionnellement et Simenon se sent souvent seul. Alors il se réfugie dans l’écriture : contes et petits romans mais aussi de très nombreuses lettres destinées à son épouse et sa mère.
Les fréquents déplacements à Paris-Centre suscitent en lui un grand enthousiasme et un vif intérêt. Le journal accorde une large place aux faits-divers, un genre auquel il a déjà prêté sa plume à La Gazette. Presque « inévitablement » pourrait-on dire, Simenon renoue avec le journalisme. Du faits-divers aux romans policiers…
Georges Simenon est un observateur hors pair. Tout ce qui l’entoure : le village et ses habitants, Moulins _ où il apprécie tout particulièrement le charme du Grand Café, place d’Allier _ le château, l’aristocratie mais aussi tout ceux qui gravitent autour exercent sur lui une véritable fascination et façonnent inconsciemment, peu à peu, les intrigues et les personnages qui émailleront ses futurs romans. A commencer par le régisseur du château de Paray, Pierre Tardivon. Paray-le-Frésil devient le berceau de Maigret. Maigret, célèbre commissaire, fils du régisseur du château…
Une filiation, des personnages et des lieux mentionnés dans plusieurs des romans de Simenon : « Les larmes avant le bonheur » (1924) où il évoque Paray-le-Frésil ; « L’Affaire Saint-Fiacre » (1932), où Moulins et Paray sont largement évoqués ; « Les mémoires de Maigret » (1951), où il évoque encore Moulins et Paray.
En 1933, Georges Sim signe « Deuxième bureau », dont l’intrigue est intégralement localisée à Chevagnes même si, à la lecture du roman, il ne fait guère de doute que le château, théâtre des événements, est celui de Paray-le-Frésil.
Dans « Les inconnus dans la maison » (1940), qui fut d’ailleurs porté à l’écran en 1941 par Henri Decoin et interprété par l’inoubliable Raimu, c’est Moulins qui est le théâtre des événements.
Nous avons « décortiqué* plusieurs ouvrages : « Deuxième bureau », « Les mémoires de Maigret » et « Les mémoires intimes de Georges Simenon ». Retrouvez ci-après des extraits liés au Bourbonnais*.
« Deuxième bureau » : télécharger
« Les mémoires de Maigret » : télécharger
« Mémoires intimes de Simenon » : télécharger
(*) Travail de Gérard Deschaintres et Sylvie Rayer